Mars 2024

Une livraison de mars un peu plus épaisse et surtout avec un peu plus de commentaires de ma part. Cette publication va trouver son format au fil du temps.

Lu

• Les missions de la protection de l’enfance entravées par des logiciels défaillants : Sans remettre en cause la problématique des SI, le propos de cet article me semble un miroir du techno-solutionnisme “ça marche pas parce que le logiciel marche pas” donc si le logiciel était une merveille tout serait parfait ? Un axe est ouvert en fin d’article : quels sont les critères utilisés par les Conseils départementaux ? On pourrait rajouter : le nombre d’ETP dédié à ces missions, et le niveau de qualification / compétences, rémunérations, etc.

• La destruction (spoiler non ils n’ont pas été détruits) des cahiers citoyens un marronier qui agaçe les archivistes, un fil très clair de Marie Ranquet.

• Portraits d’archivistes : archiver la maladie et le soin, entretien avec Anne-Pascale Saliou. Le site Entre-Temps poursuit ses portraits d’archives. Ici, une archiviste en milieu hospitalier pyschiatrique. Du sensible, encore et toujours.

• Wikipédia, démocratie rhétorique, Arthur Perret nous livre une analyse très fine des mécanismes de Wikipédia, sujet au coeur de la polémique au sein de la Wikipédia française sur les morimons et qui a pas mal agité ma timeline sur Mastodon.

Vu

• « Sport féminin : réduire l’écart ». Conférence animée par Valérie Dufayet qui invite Marion Philippe. Réflexion sur le rapport de genre dans le sport à travers quelques grandes figures.

Entendu

• Chez LSD, Le Raï, une histoire algérienne ». Précieuse série pour apprendre un connaître un genre musical, autrement que par ce qu’il en a été en France.

• Chez La cantine brestoise, Numérisation de l’État et identification des usagers, avec Marie Alauzen. Une réflexion complexe sur ce qu’est l’identité numérique, et le rôle des services publics.

• Chez LSD, Maison-Blanche, asile pour femmes abandonnées “Il y avait des cartons tout moisis, tout pliés d’humidité et dans lesquels, il y avait des dossiers. Des dossiers de patientes et des dossiers médicaux, et puis des registres de rentrées, de sorties, tout un tas de documents. Il y avait bien sûr les lettres, les ordres de placement, les effets personnels, les avis de pompes funèbres. C’était assez impressionnant.”

• chez Paroles d’histoire, Esclavages en terres d’Islam, avec M’hamed Oualdi. L’historien y présente son ouvrage (L’esclavage dans les mondes musulmans, Paris, Amsterdam, 2024.). Un échange riche sur le fonds de ce thème mais aussi sur le travail historiographique et méthodologique, le rapport à l’usage publique de l’histoire.